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La neuropsychologie, c'est quoi ?

Cette présentation a pour but d’aider à mieux comprendre notre spécialité. Dans nos propos, nous utilisons de manière interchangeable les termes neuropsychologie et psychologue spécialisé en neuropsychologie, même si ce dernier apparait comme plus en accord avec les principes qui guident nos activités et les références que nous utilisons pour travailler.

La Neuropsychologie

Spécialisation en neuropsychologie ?

Les études 

Plaquettes de l'OFPN

Neuropsychologie à l'international

La neuropsychologie
La neuropsychologie clinique est une branche de la psychologie. C’est une discipline scientifique qui étudie les liens entre le cerveau et les fonctions cognitives, comportementales et émotionnelles. Elle s’intéresse aux relations entre les structures cérébrales et le comportement observable d’une personne. La neuropsychologie applique les connaissances cliniques et scientifiques de la psychologie et des neurosciences pour aider les personnes qui ont un trouble neurologique, développemental, acquis ou dégénératif.

La neuropsychologie expérimentale appartenant aux neurosciences comportementales a pour objectif de comprendre l’organisation et le fonctionnement des processus cérébraux normaux. Elle recherche l’identification de substrats cérébraux de la cognition et du comportement. Le but étant une meilleure compréhension des fonctions cérébrales.

Les fonctions cognitives sont les compétences de notre cerveau qui nous permettent d’être en interaction avec notre monde. Ce sont des processus mentaux qui mettent en jeu différents mécanismes qui concernent les sensations (tactiles, auditives, olfactives,…), les perceptions (des objets, des formes, des couleurs,…), les différents type de mémoire (autobiographique, l’enregistrement et le rappel d’évènements, les actions à venir), l’attention (maintenir sa concentration malgré des distractions, pouvoir solliciter son attention sur deux canaux sensoriels distincts), les fonctions exécutives (raisonnement, planification des actions à venir, adaptation à l’environnement), le langage (compréhension et production)mais également adapter son comportement aux situations et gérer ses émotions.
Que fait un psychologue spécialisé en neuropsychologie ?

La neuropsychologie clinique, une spécialité de la psychologie, fournit une compréhension scientifique des relations qu’entretiennent le cerveau et les fonctions cognitives. Le clinicien spécialisé en neuropsychologie travaille donc avec des personnes de tout âge qui éprouvent des problèmes neurologiques incluant les pathologies neurodeveloppementales (dyslexie, dyspraxie, etc.), les traumatismes crâniens, les lésions cérébro-vasculaires, les troubles toxiques et métaboliques, les tumeurs cérébrales, tout le champ des pathologies neurodégénératives ainsi que certains troubles psychiatriques. La pratique nécessite donc des compétences cliniques, de vastes connaissances dans le champ des pathologies mentales, mais aussi un niveau non négligeable dans le domaine des neurosciences et de la neurologie.

Le clinicien a comme activités l’évaluation, au moyen de l’entretien clinique et d’outils psychométriques, dans une perspective diagnostique et pronostique chez des patients atteints de pathologies neurologiques. Il a également en charge la rééducation des troubles au moyen d’interventions variées comprenant des techniques cognitives et comportementales. Le but de la rééducation est de réduire et/ou compenser les troubles du patient afin d’intervenir sur l’autonomie personnelle, sociale et professionnelle du patient. L’intervention peut également concerner les familles et les proches. Enfin, il se place également au carrefour d’autres disciplines en orientant, le cas échéant, vers le professionnel le plus à même de prendre en charge le patient.

Où trouver des psychologues spécialisés en neuropsychologie ?

On trouve des neuropsychologues dans des structures telles que :

  • les services de neurologie
  • les centres de rééducation (télécharger notre plaquette d’information)
  • les services de psychiatrie (télécharger notre plaquette d’information)
  • en milieu carcéral
  • en pédiatrie
  • en gériatrie et dans les structures de moyen et long séjour
  • dans certaines associations privées (autisme, retard scolaire, etc.)

Le travail en cabinet libéral est également une opportunité envisageable pour le neuropsychologue, toutefois son activité n’est pas remboursée par la sécurité sociale.
Vous pouvez retrouver des informations générales sur le métier de psychologue sur le site de l’Onisep.

Auteur

Dominique Cazin est psychologue spécialisé en neuropsychologie et exerce depuis 2004. Il a très largemement oeuvré pour la promotion de la profession (cf. Historique) et travaille aujourd’hui outre-Atlantique, au CERC, situé au Québec.

Le clinicien spécialisé en neuropsychologie travaille avec des personnes de tout âge qui manifestent des symptômes cognitifs, comportementaux ou émotionnels en lien avec des pathologies :

  • Neurologiques (traumatisme cranien, lésions cérébrovasculaires, tumeurs cérébrales, lésions inflammatoires…)
  • Neurodégénératives (maladie d’Alzheimer, maladie de parkinson, dégénérescence lobaire fronto temporale…)
  • Neuro-développementales (dyslexie, dyspraxie…)
  • Métaboliques, inflammatoires, ou autres
  • Psychiatriques (dépression, trouble du spectre autistique...)

La pratique de la neuropsychologie clinique nécessite donc des connaissances et des compétences en psychologie clinique, dans le domaine des neurosciences cognitives, mais également dans certaines spécialités médicales (psychiatrie, neurologie, pédiatrie…). Le clinicien a comme activités l’évaluation, au moyen de l’entretien clinique et d’outils psychométriques, dans une perspective diagnostique et pronostique chez des patients atteints de pathologies neurologiques. Il a également en charge la rééducation des troubles au moyen d’interventions variées comprenant des techniques cognitives et comportementales. Le but de la rééducation est de réduire et/ou compenser les troubles du patient afin d’intervenir sur l’autonomie personnelle, sociale et professionnelle du patient. L’intervention peut également concerner les familles et les proches. Enfin, il se place également au carrefour d’autres disciplines en orientant, le cas échéant, vers le professionnel le plus à même de prendre en charge le patient.

Consultation chez l'enfant
Où ?

Les neuropsychologues peuvent être consultés :

  • en libéral
  • à l'hôpital

Les neuropsychologues, travaillant dans des structures de soin, ne prennent en charge que les enfants de ces structures.

En libéral, la prise de rendez-vous est simple, il vous suffit de contacter un professionnel. (cf. la rubrique du site de neuropsychologie.fr des neuropsychologues en libéral ou encore certains professionnels mentionnent leur formation dans leur encart des pages jaunes)

Actuellement, la sécurité sociale ne rembourse pas le bilan neuropsychologique. Sachez toutefois qu’une prise en charge partielle est proposée par certaines mutuelles (MGEN, AXA…). Pensez à bien vous renseigner auprès de votre complémentaire santé.

À l'hopital, il est nécessaire de prendre au préalable rendez-vous avec un pédiatre ou neuropédiatre ou pédo-psychiatre qui sollicitera si nécessaire l’intervention du neuropsychologue pour un bilan. Ces derniers exercent, selon les villes, en :

  • Service de pédiatrie
  • Service de neuropédiatrie
  • Service de pédopsychiatrie
  • Centre de référence des troubles du langage et des apprentissages
  • Service de neurologie
  • Service d’Exploration Fonctionnelle du Système Nerveux
  • Service d’oncopédiatrie
Pour qui ?

Le neuropsychologue reçoit des enfants et des adolescents présentant les pathologies ou troubles suivants :

  • Troubles spécifiques d’apprentissage (dyslexie, dysphasie, dyspraxie, dyscalculie, Trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité…)
  • Précocité
  • Déficience intellectuelle globale
  • I.M.C. (Infirmité motrice cérébrale)
  • Pathologies neurologiques acquises (Traumatisme crânien, épilepsie, méningite, tumeur cérébrale…)
  • Pathologies psychiatriques (Autisme, Trouble Envahissant du Développement, dysharmonie -multiplex developmental disorder-…)
Pour faire quoi ?

Leur pratique comprend essentiellement deux aspects : le bilan (à visée diagnostique) et la remédiation cognitive/ rééducation/prise en charge. A l’hôpital, fréquemment, seul le bilan est possible. Mais le neuropsychologue hospitalier pourra orienter, pour une prise en charge, en libéral ou dans une structure.

Le bilan

Le bilan comprend un entretien, une évaluation et une restitution orale et/ou écrite.

L’entretien avec les parents et l’enfant/l’adolescent a pour but d’analyser la demande et de connaître l’anamnèse ( développement psychomoteur, du langage, évolution du comportement…), la scolarité, bilans et rééducations passées et actuelles…

Evaluation de l’efficience intellectuelle (2h*) et dans les domaines suivants (2h*) : attention, mémoire (Mémoire De Travail et Mémoire à Long Terme), calcul, fonctions exécutives (planification, organisation, résolution de problèmes, inhibition, shifting…), praxies, langage…

*durée indicative variable

La rédaction du compte-rendu inclut des :

Préconisations thérapeutiques à l’attention des professionnels en orthophonie, psychomotricité, ergothérapie, psychothérapie, orthoptie et/ou neuropédiatrie.
Adaptations pédagogiques à l’attention de l’enseignant et de l’Auxiliaire de Vie Scolaire :

  • adaptation scolaire (stratégie mnémotechnique, tiers temps, auxiliaire de vie scolaire…)
  • adaptation du matériel (anti-dérapant, ordinateur, photocopie…)
  • orientation (CLISS, UPI, IEM, IME…)
REMEDIATION COGNITIVE / REEDUCATION / PRISE EN CHARGE

Une fois le bilan effectué et les troubles de l’enfant identifiés, le neuropsychologue peut proposer une prise en charge rééducative. Celle-ci peut être individuelle ou par groupe d’enfants ayant les mêmes particularités. Elle vise à améliorer les capacités des enfants dans les domaines où les troubles apparaissent, en s’appuyant lorsque cela s’avère possible sur leurs forces. Elle se compose la plupart du temps de jeux, d’exercices, d’entraînements, tous ciblés sur les fonctions perturbées, qui peuvent être :

  • l’attention
  • la mémoire de travail
  • le calcul
  • les fonctions dites « exécutives », à savoir la planification, l’organisation, la résolution de problème, les capacités d’inhibition, la fléxibilité mentale….

Notez que si un enfant est déjà pris en charge dans une structure (CMPP, SESSAD, IME, IEM, ITEP…) dans laquelle il n’y a pas de neuropsychologue, la structure peut, de manière ponctuelle, engager un neuropsychologue, exerçant en libéral ou dans une agence d’intérimaires, pour un bilan.

Auteur

Ce document a été écrit par Diane Monchicourt, Anne-Marie Cauletin et Karine Nouaille, trois psychologues spécialisées en neuropsychologie de l’enfant et de l’adolescent.

Consultation mémoire

En quoi consiste une consultation mémoire ?

Une consultation mémoire est destinée aux personnes qui éprouvent le sentiment d’être en difficulté face à leurs activités quotidiennes. La demande peut émaner de la personne elle-même ou de sa famille lorsqu’ils notent des changements de comportement ou des difficultés intellectuelles (mémoire, attention, langage etc.).

La première étape est d’en parler au médecin traitant, conformément au parcours de soins coordonnés. Ce dernier pourra demander conseil auprès d’un spécialiste (neurologue, gériatre ou psychiatre) qui effectuera alors des tests de « débrouillage ». Ces premiers éléments serviront de base de réflexion afin d’orienter vers une évaluation approfondie auprès d’un psychologue spécialisé en neuropsychologie (psychologue-neuropsychologue). Le médecin spécialiste pourra également requérir une ou des imagerie(s) médicale(s) (scanner cérébral, IRM, etc.) et/ou d’autres examens médicaux (bilan sanguin, E.E.G, etc.).

En fonction de l’ensemble de ces résultats et en collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire, le médecin spécialiste informera le patient des hypothèses diagnostiques retenues ainsi que de la prise en charge envisagée (traitement médicamenteux, suivi neuropsychologique, etc.).

Il n’y a pas d’âge pour demander cette consultation et il peut être légitime d’en solliciter une même avant 60 ans.

Quels sont les troubles pouvant nécessiter une consultation auprès d’un psychologue-neuropsychologue ?

Dans le cadre d’une consultation mémoire, le psychologue-neuropsychologue reçoit des personnes adultes et âgées pouvant présenter des troubles variés :

  • des problèmes d’apprentissage et de mémoire, de communication, de compréhension, d’attention et de concentration
  • des problèmes d’orientation dans le temps et / ou dans l’espace
  • des perturbations des comportements relationnels, de la sphère psycho-affective et émotionnelle (moins de motivation à faire les choses, repli sur soi ou au contraire hyperémotivité, modifications du comportement en société, irritabilité, etc.)

Ces troubles peuvent avoir des causes multiples telles que :

  • une pathologie neuro-dégénérative : maladie d’Alzheimer ou syndrome apparenté
  • une pathologie psychiatrique : anxiété, dépression, hypocondrie, schizophrénie, psychose maniaco-dépressive, ...
  • une pathologie vasculaire : AVC, autres
  • une maladie inflammatoire du système nerveux : sclérose en plaques,…
  • les séquelles d’un traumatisme crânien ancien

Quel est le rôle de l’évaluation neuropsychologique ?

Aide au diagnostic : à l’aide d’outils psychométriques et de l’entretien clinique, le psychologue-neuropsychologue va évaluer les difficultés du patient mais aussi apprécier ses points forts. Ceci permet d’établir une ou plusieurs hypothèses diagnostiques susceptibles d’expliquer les troubles, hypothèses qui seront discutées par la suite au regard des autres examens effectués dans le cadre de la consultation mémoire ;

Evaluation du retentissement : lorsque le diagnostic est connu (comme dans la sclérose en plaques par exemple), il reste important d’évaluer l’impact de la pathologie sur le fonctionnement intellectuel, comportemental, affectif et social du patient afin d’adapter les différentes actions envisageables (médicamenteuses, psychologiques, sociales, etc.) ;

Prise en charge : une fois les difficultés mises à jour, le psychologue-neuropsychologue peut mettre en place des séances de stimulation et/ou de réhabilitation qui ont pour but de restaurer, d’améliorer ou de maintenir au mieux l’autonomie du patient. Il peut également intervenir afin d’aider le patient et son entourage à appréhender les troubles au quotidien. Des conseils peuvent être formulés pour orienter le patient sur le plan social, affectif et professionnel ou vers des structures spécifiques ou des associations.

Où effectuer ce type d’évaluation ?

Dans le cadre des consultations mémoire qui sont majoritairement situées dans les centres hospitaliers. Selon les villes, elles ont lieu en :

  • Service de neurologie
  • Service de gériatrie (court séjour, équipe mobile, gérontopsychiatrie)

Auprès de psychologues-neuropsychologues installés en cabinet libéral et qui proposent des évaluations cognitives sans demande préalable du médecin. La prise de rendez-vous est alors plus simple puisqu’il suffit de contacter directement un professionnel (cf. la rubrique du site de neuropsychologie.fr des neuropsychologues en libéral ou encore certains professionnels mentionnent leur formation dans leur encart des pages jaunes). Aucun diagnostic ne peut toutefois être posé sans la collaboration d’un médecin spécialiste. Il est à noter que dans le cas du libéral, l’évaluation neuropsychologique n’est actuellement pas remboursée par la sécurité sociale. Toutefois, une prise en charge partielle peut être proposée par certaines mutuelles. Il est donc important de se renseigner auprès de sa complémentaire santé.

Comment se déroule une consultation avec un psychologue-neuropsychologue ?

La consultation peut durer de 2 à 3-4h en moyenne, avec la possibilité de la réaliser en plusieurs fois. Elle se décompose ainsi :

  • un entretien clinique permettant d’appréhender les difficultés présentées par le patient lors des activités de la vie quotidienne ainsi que son état psychique ; de connaître les antécédents médicaux et personnels, d’avoir un avis de l’entourage, etc.
  • la passation de tests neuropsychologiques permettant d’objectiver les fonctions altérées et celles préservées dans les différents domaines cognitifs (mémoire, attention, langage, etc.)
  • un retour oral en fin de bilan permettant de faire le point avec le patient sur son ressenti et répondre à ses questions

Il est important, dans la mesure du possible que les patients viennent accompagnés d’un proche pouvant aider à objectiver les difficultés au quotidien. Par ailleurs, il est essentiel pour le bon déroulement du bilan que les patients amènent, si nécessaire, leur paire de lunettes pour voir de près et leurs appareils auditifs en bon état de fonctionnement.

Il est également souhaitable d’apporter les derniers examens médicaux (bilan sanguin, imagerie, etc.) ainsi que le traitement médicamenteux actuel.

Et la suite ?

Le compte-rendu du bilan neuropsychologique, transmis au médecin spécialiste adressant, ainsi que les examens para-cliniques (examen clinique, scanner, IRM, bilan sanguin, EEG, ECG, etc.) permettent à l’équipe pluridisciplinaire de la consultation mémoire :

  • de réaliser une synthèse sur les troubles présentés par le patient (nature des troubles, origine, avenir du patient, etc.)
  • de mettre en place une prise en charge :
    • traitement médicamenteux
    • et/ou suivi neuropsychologique (bilan de suivi pour contrôler l’évolution des troubles, stimulation cognitive, etc.)
    • et/ou orientation vers un ou plusieurs autres professionnels (psychologue clinicien ou psychiatre, orthophoniste, assistante sociale, etc.) ou structures (accueil de jour, etc.).
Auteures

Ce document a été rédigé par les psychologues suivants : S.Chicherie-Mauries, K.Montecucco-Nouaille , V.Mattio, C.Pierron, M.Besse, H.Vichard

Comment devient-on psychologue spécialisé en neuropsychologie ?
Un psychologue spécialisé en neuropsychologie a complété un ensemble Licence et Master de psychologie dans une université qui propose ce cursus, ce qui correspond donc à 5 années d’études après le bac.

Cette formation comprendra à un niveau variable :
  • des enseignements théoriques et méthodologiques relatifs à l’organisation des fonctions cognitives, du comportement et des émotions
  • des enseignements en anatomie, physiologie et biochimie du système nerveux central, en psycho-pharmacologie
  • des enseignements théoriques et méthodologiques relatifs aux relations entre les structures cérébrales et les différentes fonctions mentales
  • l’étude des différents tableaux cliniques au décours de lésions cérébrales ou de pathologies cérébrales diverses (neuropsychologie clinique et neurologie incluant étiologies, évolution et traitements).
  • l’apprentissage de compétences pratiques sur le terrain, lors de stages

À cela s’ajoutent les disciplines communes à toute formation en psychologie à des degrés variables, spécialisation oblige (psychopathologie, psychologie sociale, etc.). À la fin de cette formation, le professionnel est diplômé (e) en psychologie et porte le titre protégé (loi de 1985 et Décret d’application du 20 mars 1990) de psychologue (spécialisé en neuropsychologie ici).
Vous pouvez retrouver l'ensemble des organismes de formations ici.
Le stage

Forts de nos expériences respectives en tant que maitres de stages, nous avons souhaité écrire ce document afin d’aider les étudiants à organiser leur parcours de stagiaire, de la demande de stage à la réalisation de celui-ci. L’université n’offre pas ou peu de formation sur cette recherche bien spécifique : en prenant connaissance de ce qui suit, nous espérons que vous optimiserez vos chances de décrocher un stage. Nous espérons également que vous trouverez de quoi organiser au mieux votre formation pré-professionnelle, le stage étant l’unique garant des compétences dont vous disposerez, une fois en poste…

Le CV

Il existe de nombreux modèles disponibles sur Internet et sur lesquels vous pouvez vous appuyer pour le rédiger. Ne perdez pas de vue qu’il s’agit d’un document synthétique, donnant accès aux points essentiels de votre parcours.

Tout d’abord, une adresse email est indispensable, si vous n’en avez pas, créez en une ! Si c’est le cas, vérifiez qu’elle correspond bien à une adresse professionnelle, de type nom.prenom@mail.com (les adresses de type : ki_kou87M@mail.com sont à éviter…).

  • Le volet « formations » : inutile de retracer l’ensemble de votre parcours scolaire, votre formation universitaire sera amplement suffisante. Indiquez clairement les options que vous avez étudiées ainsi que vos éventuels travaux de recherche (TE-TER) et vos mentions, le cas échéant.
  • Le volet « expériences professionnelles » : avoir déjà travaillé peut souvent s’avérer un plus dans le cadre d’une demande, aussi n’hésitez pas à indiquer vos emplois, même sans rapport avec la psychologie, ainsi que les compétences que vous avez développées.
  • Le volet « stages » : précisez la période exacte, le nom de l’établissement et de l’encadrant. Pour chaque stage et, en quelques mots, indiquez la population rencontrée ainsi que les compétences acquises.

Ce dernier volet est particulièrement important, il fait état de votre investissement sur le plan pré professionnel et donne de précieuses informations au psychologue : où en êtes vous dans la maitrise des différents outils à disposition du clinicien, que vous reste t’il à développer, quels sont vos points forts et vos points faibles…

Vous avez tout à gagner à rédiger ce CV dans la même optique qu’un professionnel en recherche d’emploi : valorisez votre profil et démontrez que vous avez des choses à apporter à la structure et son équipe !

La lettre de motivation

Avant de vous lancer dans la rédaction de cette dernière, posez vous la question la plus importante : « pourquoi est-ce que je veux faire ce stage ? »

Sachez que la pire réponse que vous pouvez faire est de ce type « parce que l’université me demande de faire un stage » ou encore « parce que je dois faire un stage pour rentrer en L3/M1/M2 » !

Si vous avez surtout pensé à cet aspect en rédigeant votre lettre, un conseil : commencez d’abord par réfléchir aux raisons qui vous ont poussé à entreprendre ces études, à ce que vous souhaitez réellement faire dans un avenir proche. Ça n’est jamais du temps de perdu et il est fréquent de perdre de vue certains objectifs à l’université… Le fait est qu’intégrer un stage, rencontrer des patients, s’investir dans une pratique implique bien plus qu’un passage « obligé », à l’image d’une option supplémentaire dans son dossier universitaire, c’est un choix qui doit être assumé pour de vraies raisons.

Cette lettre de motivation doit donc laisser apparaître vos motivations personnelles mais pas seulement : il vous faut également expliquer en quoi ces motivations peuvent se concrétiser dans la structure que vous avez visé ! Vous l’aurez compris, un autre piège courant est de rédiger sa lettre sur un modèle « prêt à poster » à toutes les structures de votre région. Renseignez vous sur la structure, sur la population et les pratiques et expliquez en quoi ce contexte ci est exactement celui qui correspond à vos attentes… En procédant ainsi, vous gagnerez en crédibilité et augmenterez vos chances de décrocher le stage voulu.

N’hésitez pas à reprendre certains éléments de votre CV et en particulier vos compétences actuelles : qu’avez vous à apporter à la structure, que souhaitez vous développer durant le stage. Voyez loin, que ferez vous après celui-ci par exemple ? à vous de donner de la lisibilité à votre parcours, rendez le cohérent en expliquant ce que vous souhaitez après celui-ci !

Vous avez décroché un stage ? toutes nos félicitations !

Dans un premier temps, il vous est tout à fait possible de solliciter votre maître de stage pour un rendez vous de mise au point avant le jour J. Il sera toujours temps, à ce moment là, de faire le tour de questions comme ses jours de présence sur le service, ses heures de travail, le tout dans l’idée de vous assurer que le volume horaire fixé sera atteint !

N’hésitez pas à réfléchir, avant de commencer, à vos objectifs de stage et à en parler. Vous avez le droit (voire le devoir) d’avoir des souhaits, par exemple : assister ou participer en tant qu’acteur principal à : des réunions de synthèses avec l’équipe, la sélection, passation des tests, la rédaction de compte-rendu, la mise en place d’un groupe de rééducation, ou rééducation individuelle… Vous devriez demander au maître de stage si votre stage vous permettra de répondre à vos objectifs ainsi listés et, pourquoi pas, vous engager auprès de lui sur un document signé retraçant le projet de stage.

Certaines qualités sont réellement payantes lors d’un stage :

Soyez curieux : prenez de l’avance en demandant à votre maitre de stage des références d’ouvrages en lien avec votre future pratique. Une fois sur place, soulevez tous les points qui vous semblent obscurs, munissez vous d’un carnet afin de prendre des notes et surtout : approfondissez tout cela le soir venu ! Le stage offre de multiples pistes de travail sans toutefois permettre d’approfondir chaque aspect… C’est à vous d’effectuer ce travail, seule véritable garantie d’un stage de qualité.

Soyez professionnel : qu’il s’agisse de la ponctualité, de la qualité de l’orthographe, des rapports avec les autres membres de l’équipe ainsi que les patients, il y a là un véritable apprentissage à mettre en place. Votre crédibilité en tant que stagiaire et futur professionnel se jouera en bonne partie sur ces éléments, n’en doutez pas !

Ayez le sens de l’initiative : cette qualité vous sera d’une grande aide lors de votre insertion professionnelle. Demandez vous ce que vous pourriez faire de plus dans la consultation, quels exercices vous pourriez mettre en place pour tel ou tel patient, soyez force de proposition en travaillant sur des projets comme un atelier de stimulation, la rédaction d’un document destiné aux patients, aux familles, etc. Tous ces éléments seront autant d’arguments par la suite pour votre recherche d’emploi ! élargissez un maximum vos compétences…

Lors de votre stage, ne perdez pas de vue que vous serez bientôt psychologue : récoltez et organisez votre matériel d’évaluation et de rééducation. Une fois vos stages terminés, il sera beaucoup plus compliqué pour vous de le faire…

N’hésitez pas à réclamer des évaluations de stage à mi parcours : ce n’est pas toujours agréable d’être soumis à l’évaluation mais cela permet souvent de refaire le point sur le plan de formation, ce qui a été acquis et ce qu’il reste à maîtriser.

Apprenez à gérer votre temps : réaliser un stage en plus d’un master et d’un mémoire de recherche est quelque chose qui se rapproche du marathon ! Cela demande une sérieuse dose d’énergie et de motivation : vos soirées et week-ends vont être mis à contribution…. Si ce n’est pas le cas, il y a certainement un problème !

Notez que ce qui vaut pour un stage le vaut pour deux : même si les contraintes semblent plus nombreuses, nous ne pouvons que vous conseillez d’effectuer plusieurs stages, les plus divers possibles. Vos expériences professionnelles seront vos seules cartes de visite, aucun diplôme n’étant à l’heure actuelle plus prestigieux qu’un autre ! Avoir une formation en gériatrie, en rééducation, auprès des enfants tout autant qu’en psychiatrie seront de précieux atouts pour la suite.

Auteurs

Ce document a été rédigé par les psychologues suivants : A. Belmont, C. Bertola, D. Cazin, S.Chicherie-Mauries, K.Nouaille, F. Radiguer, E.Sidney

Plaquettes OFPN
Articles des membres de l’OFPN
Participations des membres de l’OFPN

Réponses de l’OFPN à la Consultation Médéric Alzheimer au sujet de : « Quelle(s) problématique(s) ou difficulté(s) rencontrez-vous actuellement dans votre activité auprès des personnes en difficulté cognitive ? »

Consultation publique de la HAS, au sujet de recommandations de bonnes pratiques dans le domaine du TDAH.

Relecture des recommandations de bonnes pratiques : « Reprise de la conduite automobile après lésion cérébrale acquise non évolutive ».

Rencontre au Ministère des Affaires sociales et de la Santé le 25 novembre 2016. Plan Maladies Neuro-dégénératives 2014-2015 : Définition d’une démarche de mise en oeuvre de la mesure 38. Compte-rendu : ici.

Collaborations internationales :
* Depuis quelques années, un groupe international, initié notamment par Juan Carlos Arango-Lasprilla a lancé une vaste enquête concernant la formation, les conditions de travail et les pratiques des neuropsychologues à travers le monde. Une quarantaine de pays s’est déjà prêté à l’exercice.

Article : A. Branco-Lopes, G. Leal, L. Malvy, G. Wauquiez, A. Ponchel, D. Rivera & J.-C. Arango-Lasprilla (2019): Neuropsychology in France, Applied Neuropsychology: Adult, DOI: 10.1080/23279095.2019.1633329 * Table ronde. Regards croisés sur la neuropsychologie clinique francophone. Congrès National de Neuropsychologie Clinique – Troisième édition, 4-5 octobre 2018, Amiens.

Autour de l’OFPN

Synthèse : Un_an_d_adhesions_a_l_OFPN_Les_chiffres_2015

Communiations :
* Ponchel, A., & Chicherie, S. Etre psychologue spécialisé en neuropsychologie aujourd’hui. Entretiens Francophones de la Psychologie, Symposium « Psychologue spécialisé en neuropsychologie : formation, identité et pratiques », 4-6 juin 2015, Nancy. * Table ronde. Psychologue : à quel Titre ?| 30 ans plus tard, bilans et défis… Pour les organisations de psychologues. Entretiens Francophones de la Psychologie, 4-6 juin 2015, Nancy. (Résumé) * Malvy, L., Stéphan, S. (2018). Œuvrer pour la promotion et la défense de la neuropsychologie : exemple de l’OFPN, une association française dynamique ! Neuropsychologie clinique et appliquée / Applied and Clinical Neuropsychology, 2, 10-22

Ouvrage :
LIVRE BLANC des psychologues spécialisées en neuropsychologie des Centres Experts Parkinson (télécharger) – production extérieure avec le soutien de l’OFPN